lundi 29 mars 2010

Le printemps me réveille!

Le printemps me réveille, je sens le sang circuler dans mes veines comme l'eau coule sur la terre. Tout dans la nature se prépare à exploser de vie. Les bourgeons sont gonflés, la rivière déborde, la marmotte court dans le champ en face de ma maison. Je regarde le busard des marais qui chasse, je regarde son vol habile, comme il joue dans le vent, extatique.
À l'aube, je vais dans le marais du castor. Je l'appelle ainsi même si le castor n'y vit plus depuis longtemps. Le paysage est encore imprégné de son passage, les souches de peupliers encore marquées par ses incisives, les arbres morts encore debouts, témoins de l'inondation créée par son barrage de plusieurs dizaines de mètres de long. Maintenant, la vie est toujours foisonnante. J'y observe le héron vert et le martin-pêcheur qui chassent. Le couple de bernaches qui patauge passera l'été ici, comme les autres années. J'admire leur endurance, leur candeur et leur grâce. J'apprécie leurs cris qui me réveillent aux premières lueurs de l'aube, et je souris de voir leurs jeux, leurs envols d'un étang à un autre.
J'observe comment, malgré la neige et les nuits froides, les hémérocalles perçent la terre gelée de leurs pousses si vertes dans une toile de couleurs ternes. J'admire les mouches qui volent déjà, encore engourdies, mais bien vivantes.
Le printemps me rappelle que la vie est forte, malgré les grandes noirceurs de l'hiver, viendra un temps où la vie et l'harmonie reviendra. Pourtant, pendant l'hiver, on a l'impression qu'il ne finira jamais! Je me plais à penser au printemps de notre ère, et je l'attends, heureux.

mardi 23 mars 2010

Des nouvelles de la peau d'orignal...

Ma peau d'orignal a passé l'hiver à l'abri. Dès la venue du beau temps, j'ai gratté le poil de la peau. Un autre 2 jours de travail intense!
Me voilà prêt à la tanner. Les Amérindiens du nord pré-fumaient leurs peaux d'orignal auparavant de les tanner. J'ai donc décidé de me lancer dans l'expérimentation du pré-fumage!
J'ai plié la peau en 2 et l'ai lacée sur toute la longueur, en laissant une ouverture à la base. C'est par là que la fumée va être forcée dans la peau, s'infiltrant au travers chaque fibre et opérant chimiquement sur elles.
Voici la méthode "moderne" pour fumer une peau, à l'abri et avec un poêle.

J'emplis mon poêle de matériel qui fume abondamment sans prendre en feu.

Je fume la peau des 2 côtés. Elle a déjà pris une teinte brunâtre!

Nous verrons bien si la peau est plus facile à tanner ainsi! Quel beau cuir cela fera! Probablement parmi les peaux les plus grandes et épaisses que j'aurai à tanner dans ma vie... à moins que je ne tombe sur une peau d'éléphant!