dimanche 29 mai 2011

Cueillette d'ail des bois et etc.

Dans mon message "sortie de cueillette", j'avais oublié mon appareil photo... Pour compenser, j'ajoute ici mes photos de la sortie suivante, où j'ai cueilli l'ail des bois.
Voilà le triton vert dans sa phase juvénile! Quel bel animal!


En avant pour une marche dans les bois!


Bien des plantes sont en fleurs, les odeurs sont incroyables. Sur mon chemin, j'ai rencontré...

Le cerisier petit-merisier:


La houstonie:


Un de mes préférés, le petit prêcheur:


Sous le capuchon:


Oh! sous mes pieds, au travers de l'ail des bois, un nid! 4 oeufs bleus... de quelle espèce??? Merle? Qui pourrait m'éclairer?



Toujours autour de l'ail des bois (ce sont des talles immenses à perte de vue!!!), j'aperçois l'actée (probablement l'actée blanche), plante toxique et médicinale relativement rare.


Les magnifiques trilles rouges sont toujours là dans les forêts de feuillus, quelque part...


Le dicentre à capuchon jaune est maintenant en fruit.


En fleur, voici le cohosh bleu, aussi appelé caulophylle faux-pigamon.


Les violettes foisonnent...


Voici la cardamine carcajou, qu'on rencontre occasionnellement dans les érablières.


Les érablières au printemps sont pleines de trésors à découvrir...

Un merci aux fougères à l'autruche

Enfin, je prends un petit temps pour écrire les messages en attente!

Avec ce printemps qui a tardé à arriver, la végétation est à peine en retard; elle est en pure explosion! Tout pousse à une vitesse foudroyante! C'est fou comme la vie veut vivre... Je suis toujours épaté par la force incroyable et la vitalité des plantes au printemps.
Dans les premières cueillettes d'importance, les têtes de violons sont dans mes favorites. Elle poussent souvent en bordure des rivières. Les frondes de fougère à l'autruche poussent à partir d'un bulbe, appelé couronne. La couronne contient les frondes pour les 3 années à venir. Donc, si on cueille toutes les frondes d'une même couronne, on hypothèque les années de vie à suivre et on risque de tuer la plante. Deux à trois frondes par couronne sont amplement suffisantes, on assure ainsi la survie de la plante. Être cueilleur, c'est prendre soin des plantes cueillies, les aimer, les propager, s'assurer qu'elles seront encore plus fortes après notre passage qu'avant. Être cueilleur, c'est aimer intensément les plantes qui nous font vivre.


Une ballade en canot nous amène à notre lieu de cueillette. Mon père Claude m'a prêté main forte!


On passe un temps de qualité en nature, avec la plante, avec nos pairs, avec les animaux qui vivent alentour.


La beauté de la matteucie tête-de-violon me touche.


Une rainette crucifère me salue au passage, et vice-versa.


En remerciement pour leur don, j'offre aux plantes une offrande. Ça peut être du tabac ou une plante sacrée. Ici, j'offre une mèche de mes cheveux. Je leur dis à ma façon: "À ma mort, mon corps vous nourrira comme vous me nourrissez aujourd'hui... En attendant, merci, mes frères, mes soeurs..."


J'enterre mon offrande à leurs pieds.


On revient, canot et coeur plein de crosses de violon et de gratitude!




mercredi 25 mai 2011

Nouvelles dates

Consultez mes nouvelles dates de formations pour cet été! (à droite)

Si ces dates ne vous conviennent pas, contactez-moi pour ouvrir un cours dans les dates qui vous accomoderaient!

Quelques messages viendront sur mes récentes cueillettes! Quel beau printemps!


mercredi 11 mai 2011

Sortie de cueillette!

C'est le temps d'aller cueillir! J'ai le calendrier interne tout mêlé avec le printemps qui s'attarde!

Une petite sortie avec Chantal dans les bois.
Cueillis: crosses de violon, érythrone, orpin pourpre et ail des bois! Des mèches à feu en bardane et en mûre!!! (je ne l'ai jamais essayé encore! J'ai bien sûr ôté les piquants...) Une gourde d'eau de la source, bien fraîche et si douce...
Vus: Un triton vert (dans sa phase rouge avec des points) caché dans un crâne de chien trouvé en plein bois, une perdrix, de la menthe poivrée, clétonie, dicentre à capuchon jaune en floraison, cohosh bleu, trois coléoptères énormes dont j'ai oublié le nom... et une multitude d'autres choses! Qu'est-ce qu'on en voit des choses en 2 heures!

D'autres cueillettes s'en viennent!

mardi 3 mai 2011

Cérémonie puissante: la loge à transpirer

Fin avril, la neige est fondue. J'avais retardé la cérémonie prévue pour l'équinoxe de printemps étant donné la quantité de neige en mars... Un mois plus tard, l'ambiance est tout-à-fait différente... C'est la journée la plus chaude du printemps! Beau temps pour les pieds nus!!! Et les torses nus! Attention de ne pas de attraper de coup de soleil ( trop tard...), la chaleur dans la loge n'améliorera pas votre sort!


La cérémonie est un sauna amérindien, chauffé avec de l'eau jetée sur des pierres rouges de chaleur. C'est une façon très puissante de se purifier le corps, le mental et l'esprit, si on a un dirigeant spirituel pour la cérémonie. Je dirige toujours les cérémonies que j'organise... jusqu'à ce jour.

L'élaboration du feu pour chauffer les pierres se fait comme suit. Je place 2 bûches au fond sur lesquelles je place mon premier rang de bûchettes, entrelacées de petit bois et d'écorces. J'ai ainsi de l'espace en dessous pour placer mon amadou enflammé. Je rajoute un ou deux rangs de bûches perpendiculairement au rang précédent, et je place une quinzaine de roches de la grosseur de mes 2 poings joints sur la plateforme. Idéalement, des schistes pour ne pas qu'elles éclatent suivant la chauffe. Ne récoltez pas de quartz ou silex ou des pierres venant d'un cours d'eau! Elles peuvent exploser et vous arracher la tête en même temps.

On ajoute du bois en forme de tipi au dessus pour envelopper les pierres.


La cérémonie commence au moment même de l'élaboration du feu. Des remerciements sont prononcés, l'esprit s’étend dans tous nos gestes. Le feu est allumé de manière traditionnelle, par friction. Un vrai feu...
Je creuse une cavité dans ma planche pour recevoir la mèche.


Je commence à réchauffer les composantes... ainsi que moi-même...



La fumée...


Le tison est transféré dans le nid d'écorce de cèdre... Ah! la magie de la création d'une vie nouvelle...


Cajolé, enveloppé, mon tison absorbe mon amour par mon souffle et croît en force et en chaleur.

La flamme...

... deviendra le feu qui nous chauffera et fera renaître notre âme à la sortie de la cérémonie.


La loge est prête nous accueillir.


Après quelques heures de chauffe, les pierres "grands-pères" sont rouges. Nous faisons une offrande à la Terre, nos remerciements, et nous entrons, humbles et à 4 pattes, dans la loge ou nous mourrons à nous même pour mieux renaître, sain et neufs... Merci... merci.

samedi 16 avril 2011

Étui à couteau express

Un ami m'a demandé de lui faire un étui à couteau pour une heure de travail qu'il m'avait donnée. J'ai pris le contrat sans hésiter. Heure pour heure, tout travail a la même valeur, non? L'étui original était en toile rigide. La pointe du couteau accrochait dans la toile, l'étui pliait en son milieu et il était nécessaire d'attacher une ganse avec un bouton pour retenir le couteau en place. J'ai trouvé un morceau de cuir de cordonnerie sur lequel j'ai placé le couteau. J'ai tracé son contour côté tranchant. J'ai fait une symétrie de ce contour. D'un côté, j'ai ajouté une bande de cuir supplémentaire pour faire des franges et de l'autre, un bande plus longue que je replierai pour faire l'anneau de ceinture. Comme on voit sur l'image, j'ai fait plus d'un essai de patron! Le couteau aurait été à l'envers sur la ceinture...

Une couture pour me donner une idée de comment le couteau tient dans l'étui. J'ai laissé du jeu à la hauteur de la garde, assez pour que le couteau glisse bien mais pas trop pour qu'il tienne si on place l'étui à l'envers. Résultat obtenu du premier coup!

Les franges sont découpées: Étape finale, j'ai cousu l'anneau à ceinture. J'ai aussi replié et cousu la langue de cuir à l'intérieur de l'étui, ce qui lui donne un relief et le garde ouvert. Essai et... réussite sans modifications. Chance ou instinct, qui sait? Un étui vaut mieux que 2 tu l'auras! (joke pour initiés! Humour glacé et sophistiqué...)

jeudi 14 avril 2011

Lunette inuites inouïes!

Mon voyage de traineau à chien m'a semé une idée en tête, indélogeable depuis. Celle de me fabriquer des lunettes à fentes minces que les inuits et montagnais utilisaient dans les contrées enneigées pour éviter la cécité des neiges.

Faut penser que les lunettes fumées ne leurs plaisaient pas à eux non-plus! J'ai taillé un morçeau de noyer dont les dimensions originelles étaient de 1" par 1½ " par 5½ " . Je me suis taillé un morceau de carton qui épousait la forme de mon front à la hauteur des sourcils et l'ai utilisé comme patron pour mes lunettes. Voilà la forme finale vue de haut.



J'ai entaillé la partie centrale pour l'ajuster à mon nez et sourcils. Le confort est important pour les longues randonnées. Les oeillères ont été creusées avec une gouge et un couteau croche.
Puis, des entailles longitidunales on été creusées par lequelles on voit le paysage sans que trop de lumière ou de poudrerie ne pénètre dans nos yeux.



La vue que l'on a:


La vision obtenue est étonnament claire et large. (la photo n'est pas représentative...)


J'ai passé des lanières de cuir dans les trous prévu à cet effet pour attacher les lunettes.


Voilà le résultat! On a l'air soit d'un esquimau, ou d'un extraterrestre! Mais j'en suis très satisfait!