lundi 20 juillet 2009

Les foins et etc.

Déjà tant de temps a passé... Voilà ce qui arrive losqu'on a trop de projets intéressants.

Il y a déjà 2 semaines, j'ai cueilli les épis mâles de quenouille. Miam... bouillis 2 minutes et mangés goulûment comme des épis de maïs, autour de l'épi, garnis d'une noix de beurre et d'un peu de sel pour mettre du piquant... Quel régal! J'en ai cueilli assez pour en congeler pour plus tard!




Il faut les cueillir lorsque les épis mâles (au dessus de l'épi femelle) sont encore dans leur enveloppe de feuille. Plus tard, les mêmes épis produisent du pollen jaune qui, une fois secoués dans un sac, donne une farine fine et délicieuse au goût... Mélangez-la à un mélange à crêpes ou au pain... Si vous sortez maintenant pour aller voir les quenouilles, il est possible que vous trouviez encore quelques épis à ce stade... Sinon, malheureusement, ce sera l'année prochaine...

C'est aussi le temps des foins ici en campagne... Pour nourrir nos animaux, nous avons fait l'expérience des foins sans mécanisation, c'est-à-dire fauché à la faux, fanné avec une fourche, transporté avec la jument et entassé lousse dans la grange! C'est une expérience inoubliable... Debout dès 4h pour faucher l'herbe encore humide, pieds nus, nous profitions de la brume et de la symphonie de sons matinals. Nous voyions les heures avancer, les ombres raccoucir, les odeurs changer, le foin s'entasser sous la lame affilée de la faux qui dansait autour de nous...








Les journées sont remplies, le corps vidé, et l'âme comblée de fierté.


Plus récemment, les premières framboises sont arrivées!

Moi et Chantal sommes allés en cueillir un peu en attendant les récoltes plus abondantes. De l'orpin s'est ajouté à notre récolte pour nos salades.

C'est aussi le temps de cueillir les baies d'amélanchier et de catherinette, si vous en trouvez en assez bonne quantité bien sûr... Pour ma part, je n'en ai qu'en infimes quantités...

La cueillette me permet, outre l'aspect culinaire ou médicinal de la plante elle-même, de me plonger dans l'environement où elles vivent... Je surprends (ou suis surpris par) des animaux de toutes sortes, je trouve du matériel pour partir un feu, me faire un abri ou un outil, je ralentis mes vibrations pour me synthoniser au rythme de la nature, je découvre des trésors de toutes sortes, je deviens la plante et je vois son quotidien... C'est la magie de toutes les tâches que faisaient les peuplades primitives; s'harmoniser avec tout ce qui nous entoure et de combiner l'art manuel avec l'émotionel et le spirituel, c'est trois réalités qui devraient en tout temps être indissociables.

Voici mon camouflage rapide de liseron! Il pourrait être mieux, certes, mais c'est déjà un début!