samedi 16 avril 2011

Étui à couteau express

Un ami m'a demandé de lui faire un étui à couteau pour une heure de travail qu'il m'avait donnée. J'ai pris le contrat sans hésiter. Heure pour heure, tout travail a la même valeur, non? L'étui original était en toile rigide. La pointe du couteau accrochait dans la toile, l'étui pliait en son milieu et il était nécessaire d'attacher une ganse avec un bouton pour retenir le couteau en place. J'ai trouvé un morceau de cuir de cordonnerie sur lequel j'ai placé le couteau. J'ai tracé son contour côté tranchant. J'ai fait une symétrie de ce contour. D'un côté, j'ai ajouté une bande de cuir supplémentaire pour faire des franges et de l'autre, un bande plus longue que je replierai pour faire l'anneau de ceinture. Comme on voit sur l'image, j'ai fait plus d'un essai de patron! Le couteau aurait été à l'envers sur la ceinture...

Une couture pour me donner une idée de comment le couteau tient dans l'étui. J'ai laissé du jeu à la hauteur de la garde, assez pour que le couteau glisse bien mais pas trop pour qu'il tienne si on place l'étui à l'envers. Résultat obtenu du premier coup!

Les franges sont découpées: Étape finale, j'ai cousu l'anneau à ceinture. J'ai aussi replié et cousu la langue de cuir à l'intérieur de l'étui, ce qui lui donne un relief et le garde ouvert. Essai et... réussite sans modifications. Chance ou instinct, qui sait? Un étui vaut mieux que 2 tu l'auras! (joke pour initiés! Humour glacé et sophistiqué...)

jeudi 14 avril 2011

Lunette inuites inouïes!

Mon voyage de traineau à chien m'a semé une idée en tête, indélogeable depuis. Celle de me fabriquer des lunettes à fentes minces que les inuits et montagnais utilisaient dans les contrées enneigées pour éviter la cécité des neiges.

Faut penser que les lunettes fumées ne leurs plaisaient pas à eux non-plus! J'ai taillé un morçeau de noyer dont les dimensions originelles étaient de 1" par 1½ " par 5½ " . Je me suis taillé un morceau de carton qui épousait la forme de mon front à la hauteur des sourcils et l'ai utilisé comme patron pour mes lunettes. Voilà la forme finale vue de haut.



J'ai entaillé la partie centrale pour l'ajuster à mon nez et sourcils. Le confort est important pour les longues randonnées. Les oeillères ont été creusées avec une gouge et un couteau croche.
Puis, des entailles longitidunales on été creusées par lequelles on voit le paysage sans que trop de lumière ou de poudrerie ne pénètre dans nos yeux.



La vue que l'on a:


La vision obtenue est étonnament claire et large. (la photo n'est pas représentative...)


J'ai passé des lanières de cuir dans les trous prévu à cet effet pour attacher les lunettes.


Voilà le résultat! On a l'air soit d'un esquimau, ou d'un extraterrestre! Mais j'en suis très satisfait!

Au poil...

Début avril, le premier nudi-pédisme de l'année! Enfin, je languissais de toucher la terre. (dans ce cas, la neige!)


J'avais des peaux de chevreuil étendue sur des cadres, prêtes depuis l'automne à se faire travailler. J'ai trouvé du temps en ce début de printemps pour gratter le poil et l'épiderme de ces peaux, en préparation au tannage.

Le grattage se fait dans le sens du poil, du centre vers l'extérieur pour couper le moins possible de poils et plutôt les arracher à la base. Dans le cas contraire, le grattoir se désaiguise en un rien de temps et on dépense de l'énergie inutilement. Il est bien important d'enlever tout l'épiderme. Tout épiderme qui resterait empêcherait la cervelle de bien pénétrer lors du tannage.





On découpe la peau du cadre. Elle ressemble à une feuille de papier rigide... Elle est maintenant prête pour la transformation magique du tannage, de passer du papier au chamois si doux et si souple qu'on en frissonne de plaisir à son contact! Aussi grande différence qu'entre la nymphe et le papillon...