jeudi 9 septembre 2010

Ma maison en construction

Voilà depuis le printemps que je veux entamer la construction d'un wigwam pour pouvoir y rester. J'ai déjà une maison, certains diraient qu'elle est déjà perméable à la nature environnante, mais elle est encore trop isolée. Le mot le dit, je suis isolé par les murs et la chaleur de la température extérieure, des sons présents dehors, des ambiances que la forêt me fournit gratuitement en spectacle continu. Assez de procrastination, l'hiver s'en vient, il est temps de me faire une résidence pour être plus proche de la nature... et de la mienne!

Pour commencer, j'ai dressé une ossature d'érable semblable à celle pour la tente de sudation, cependant beaucoup plus grande et plus haute. Mon futur abri aura 7 pieds de haut et 15 pieds de diamètre, soit la grandeur habituelle pour une famille amérindienne moyenne! J'aurai de la place pour des invités!

Le paysage qui m'accueille au début de la journée de construction:

Pour lier les morceaux ensemble, j'ai utilisé le cordage des paresseux, soit la racine de sapin! D'autres racines sont utilisables. Je les choisis petites et souples pour pouvoir mieux les nouer. Les racines plus grosses peuvent être fendues en 2 et même en 4. Elles se trouvent sous quelques pouces de terre et sont facilement déterrables sans outil particulier.







Voici les montants qui forment la circonférence de l'abri reliés entre eux. Notez la hauteur!


À ces montants, j'ai ajouté les travers qui solidifient toute la structure et qui soutiendront la toiture.
Chaque joint est lié solidement avec des racines de sapin/épinette/merisier.




Voici ma porte principale. Presque pas besoin de se pencher pour entrer dans le wigwam!



Le tout est amplement solide pour que je puisse monter au faîte de l'ossature. On voit ma porte secondaire à l'avant-plan.




Comment recouvrirai-je le tout? En chaume, comme mon abri-école? J'ai peur des étincelles qui pourraient l'enflammer. J'ai décidé de couvrir ma toiture avec des nattes de quenouilles superposées comme des bardeaux. Pour cela, il me faut d'énormes quantités de matière première!




Je prends 2 quenouilles que je place la tête au pied de l'autre, afin d'avoir une épaisseur égale aux 2 bouts. Ces quenouilles forment un paquet, que j'attache à d'autres paquets semblables, jusqu'à ce que j'aie une natte.



J'ai 3 cordes qui retiennent mes paquets ensemble. Chaque corde est pliée en 2, et à chaque paquet, un brin passe au-dessus, l'autre dessous, en alternance. J'appelle cela le lien en 8, puisque c'est la figure créée par les brins.

Je fais des nattes d'environ 5' par 10'.

Je vais installer les nattes sur l'abri. À la fin, il y aura environ 3 nattes d'épais sur toute la surface de l'abri, pour assurer l'étanchéité et l'isolation. J'ai besoin d'au minimum... 20 nattes! Ouf!


Il y a d'autres moyens pour faire celles-ci plus rapidement. Une qui était commune chez les Amérindiens était d'enfiler les quenouilles sur une corde à l'aide d'une aiguille en os comme celle-ci:


Elles sont par contre plus aérées et les quenouilles ont tendance à fendre... J'ai donc choisi la méthode plus lente... Je ne peux attendre de m'installer!

La suite de la construction bientôt.