dimanche 30 mai 2010

Vision peu commune...

...un orignal dans le champ à 10 h. Voilà 10 ans que nous n'avions pas vu d'orignal dans nos régions. J'avais bien vu des traces, mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en observer un en détail... Il était un peu bizarre! Il tournait en rond dans le champ avant de disparaître dans les bois. Il m'a laissé le temps de voir qu'il était parasité par des tiques; il s'était tellement gratté sur les arbres qu'il n'avait plus de poils sur l'encolure. On aurait dit qu'il était fou tellement il était démangé. Dommage que le seul orignal que je puisse observer en si longtemps soit malade...


En préparation des cours à donner, je construis un abri qui nous servira si la pluie nous harcèle lors d'une formation. Je l'ai construit avec une hache, une sciotte, un vilebrequin et de la corde. Pas de moteurs!
Utilisant le principe de charpente massive (tenon-mortaise-cheville de bois) que j'ai utilisé pour construire ma maison, j'ai assemblé les morceaux d'érable et d'orme secs tués par l'inondation du castor. Le joint ci-dessous a été percé et fixé au poteau à l'aide d'une cheville de bois.

Les solives ont été fixées à l'armature par un brêlage (noeud servant à fixer plusieurs pièces de bois ensemble pour une construction ou un meuble).

Les solives principales sont installées...



L'ossature de l'abri terminée!





jeudi 27 mai 2010

Vite, vite!!!

Toutes mes plantes préférées poussent trop vite! Je cours pour les attraper avant qu'elles ne soient trop développées! Heureusement, j'ai de l'aide...

Fidèlement, Manon est venue m'aider pour les cueillettes et pour aménager le site de Pieds Nus, qui accueillera le cours de plantes comestibles la semaine prochaine.







Nous sommes enfin allés cueillir l'ail des bois. À cette époque, le bulbe est à son plus gros, au détriment de la feuille qui perd progressivement son éclatante couleur verte en se fanant. Il était temps d'y aller pour pouvoir faire le pesto de feuilles d'ail dont nous raffolons tant. Comme vous pouvez voir, l'ail ne manque pas dans mon lieu de cueillette. En fait, il y en a à perte de vue!


Quelques stars à l'affiche pour le souper:

Orpin:




Pousses d'asclépiades:



Était absent pour la photo: l'érythrone...

Les sentiers ont aussi été aménagés. Une frontière de sécurité a été érigée autour de la talle de ginseng à 5 folioles qui poussait en plein centre du sentier, ce qui m'a obligé à le détourner! Dans les endroits humides, des billots ont été placés pour empêcher de perdre des gens dans les sables mouvants... Un ponceau de cèdre qui durera longtemps.





L'heure du souper arrivée, il n'a pas été long de se faire une salade avec les légumes récoltés dans la journée.


Nous avons mangé sur le feu du site de Pieds Nus. Des cubes de chevreuil sont venus compléter le menu, cuits bien sûr sur la pierre. Hum! Appétissant!



vendredi 21 mai 2010

Cours de plantes comestibles et médicinales

Un nouveau cours sur les plantes comestibles et médicinales sera ouvert dimanche le 13 juin! Au plaisir de chasser la quenouille et pister l'asclépiade ensemble!

jeudi 20 mai 2010

Pêche aux quenouilles

Voilà nos deux pêcheurs!




Cette fois-ci, je suis à jour! Il est encore temps de cueillir les jeunes pousses de quenouille. Le coeur est si tendre qu'il fond dans la bouche. Apprêtés en salade, crus et arrosés d'une vinaigrette, ils sont délicieux. Ils peuvent être cuits quelques minutes et ils deviennent un bon légume d'accompagnement, avec un peu de beurre et de sel. Pour les utiliser plus tard, nous en avons canné une bonne partie. Un légume original sur notre tablette de conserves.


Un autre magnifique légume, nourrissant et abondant, est la tête de violon. C'est la pousse enroulée de la fougère de l'autruche qui nous fournit nos premières récoltes d'importance. Délicieuse en soupe, quiche, omelette, gratin, légume d'accompagnement, lasagne, etc, etc. Il faut par contre la bouillir en 2 eaux pour éliminer les toxines présentes.
J'en ai mariné un dixième de ce que j'ai récolté!

lundi 17 mai 2010

Les cueillettes de l'après-neige

Vous allez vous dire qu'il est bizarre de mettre des photos de neige alors qu'il fait 30 degrés à l'extérieur... Il faut dire que je suis un peu en retard dans mes messages! J'affiche ces photos quand même puisque je les trouve belles. De voir l'herbe si verte et les bourgeons éclos au travers de l'immaculée blancheur de la neige me frappe... la force de la vie... La tempête a fait plier tous les bouleaux et peupliers, mais même pendant le plus fort de la tombée de neige, les bourgeons éclataient. Par la suite, la végétation a littéralement jailli de terre, comme si la neige avait été un engrais.


La semaine suivante, les pissenlits étaient en pleine floraison! J'ai cueilli les fleurs, les ai débarassées des parties vertes et amères, pour remplir ma chaudière de fermentation. À quoi j'ai ajouté des tiges de rhubarbe pour l'acidité, un décoction de branches d'aulnes pour le tannin, du sucre qui se transformera en alcool et de la levure pour activer la fermentation. Et voilà! j'ai un vin de pissenlit qui sera prêt dans quelques mois. Je laisse fermenter en cuve primaire 5 jours au chaud, puis je soutire dans une tourie (grosse bouteille à petit goulot qui empêche l'air de pénétrer à l'intérieur) pour 1 mois et dans une deuxième pour un autre mois. Ne reste plus ensuite qu'à embouteiller. Le résultat est un vin diurétique et dépuratif (dans la limite où un vin peut être dépuratif!!!).



Venait aussi dans la section cueillette les boutons floraux de populage des marais et de pissenlit. J'étais un peu tard pour les boutons de populage, qui sont souvent en pleine floraison à la fête des mères (c'est devenu le bouquet de fleurs traditionnel pour la fête ici!). Donc, il faut être à leur recherche une ou deux semaines avant.
En les faisant mariner, je remplace aisément les câpres. Pour les boutons de pissenlits, c'est bien la première fois que je les marine, je vous dirai à quoi ça ressemble dès que j'y aurai goûté.

jeudi 6 mai 2010

Problèmes de technologie!

Si vous regardez les derniers messages, vous constaterez qu'il y a au moins un mois que je n'ai rien publié... En fait, j'ai eu quelques problèmes avec l'ordinateur (ou internet ou [votre choix]) qui amenait à coup sûr ma patience à bout! Chasseur-cueilleur et ordinateur ne font vraiment pas bon ménage!
J'ai fini par trouver un moyen pour pouvoir écrire mon blog et, malgré l'internet "haute patience", il m'en reste assez pour finaliser un message!

Après de nombreuses heures passées sur ma peau d'orignal (à temps très partiel! C'est une chance que la fumée préserve la solution de cervelle, sans quoi l'odeur serait insuportable!), j'en suis rendu à une peau pas encore assez souple. Je répèterai donc sans arrêt la séquence tannage-étirage-fumage jusqu'à ce qu'elle soit à mon goût!

Voilà ma méthode pour l'étirer: